jeudi 27 octobre 2011

Douleur

intense en me réveillant ce matin... tellement mal que je suis sortie de la chambre en courant, comme si l'air m'y aurait étouffée, engloutie dans son encre de cauchemar éveillé.

Je suis rentrée hier chez-moi, brisée, j'étais à bout de souffle, à bout de vie. 
Je suis rentrée dans la cage d'escalier en souhaitant que l'immeuble s'effondre et me donne la chance de ne pas devoir continuer à vivre avec tant de peine.

Je suis rentrée hier chez-moi où étaient affalés mes garçons... j'ai retenu mon souffle pour ne pas hurler, j'ai mordu sur mes lèvres, j'ai serré mes dents tellement fort que j'en ai cassé deux. 

Je me suis couchée hier en espérant que je me réveille, je me suis réveillée et la douleur était toujours là...

J'ai décidé de me faire mal jusque'à ce que mon corps ne suive plus. 

J'avais mis beaucoup d'espoir dans la journée d'hier, j'avais mis ce qui me restait de belles images, mais cela n'a pas suffi, cela ne suffit jamais... c'est difficile de vivre d'échec en échec, de vivre chaque jour avec la certitude de ne pas être l'endroit de quelqu'un... 

Aujourd'hui je suis ici, dans la maison glacée, je regarde ma vie défiler, j'aimerai avoir une touche pause pour reprendre des forces...

Aujourd'hui je ne vais plus faire de caisses parce que aujourd'hui je jetterai et je ne garderai plus. 

Je ne vais pas m'encombrer de plus de peine d'une vie désormais résolue, d'une vie de famille qui était vouée à l'échec, d'une vie qui m'a aussi permise de prendre un envol vers autre chose, toujours aussi loin et toujours aussi obscure sans savoir où cela me mène , il y en a déjà eu plus qu'en suffisance.

Aller de l'avant et chercher l'éclaircie est difficile quand on a l'impression qu'on est seule à la voir...



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