Non, les enfants ne disent rien, en tout cas rien qui pourrait être étalé ici :-)
Mais la mère (et le père, en commun accord, *roulement de tambour*) ont dû prendre des mesures restrictives à l'égard de leur deuxième fils.
Le fils qui est HP, qui a sauté une année, qui a des capacités énormes et qui n'en fait rien.
Les fils qui a ramené encore un bulletin avec trois "pètes" en math, sciences et sciences éco ... le reste tout juste au dessus de la moyenne ... C'est le quatrième de suite et si j'avais déjà crié gare au premier, mon appel n'a pas été entendu et le père ne semblait s'inquiéter outre mesure.
C'est fini, il est passé à la vitesse supérieure en privant le fils de tout ce qui pourrait le distraire pendant ses études ... étudier... chose qu'il ne fait pas de toute façon.
J'ai donc eu l'immense plaisir de recevoir un mail du père, père très inquiet et très comme il faut, beaucoup de belles phrases que j'ai lues et qui me semblaient tellement familières, ben oui, c'est le même discours que je lui tiens depuis le premier bulletin de l'année. Mais ... cette fois-ci l'initiative vient de lui et CA, CA change TOUT ! C'est que c'est du vrai sérieux de sérieux ... eh oui :-)
Ne pensez pas que le sort du deuxième ne m'intéresse pas, au contraire, mais je ne fais pas une gloire personnelle de la réussite scolaire de mes enfants, ni gloire, ni drame non plus. Si mon fils n'étudie pas et qu'il sait que ses échecs ne tiennent qu'à l'étude, s'il est assez intelligent pour cibler lui-même le problème mais qu'il n'y remédie pas... que saurais-je y changer ? Le forcer à étudier ? Comment forcer un gamin à étudier si jusque là il n'a jamais eu besoin de passer plus de 10 min pour lire, comprendre, mémoriser ?
A mon fils je n'ai pas tenu de discours de mère déçue, de mère à bout de nerfs... je ne le suis pas, je suis peut-être fâchée qu'il gaspille son don mais rien de plus.
On a parlé calmement, il était sur la défensive et étonné que je ne sorte pas le grand discours maternel-copié-collé du paternel. Il sait si bien à quoi tient sa réussite et il dit : ne rien avoir à en f ....
Bon, c'est dit et on n'y reviendra plus... braquer un gamin de 15 ans pour le plaisir "d'avoir raison" ? Le mettre à table avec ses quelques feuilles de cours et lui dire d'étudier pendant 2 heures ? Chose impossible ... il resterait bien deux heures à regarder dans un livre et dans sa tête fleuriraient les aventures X-Boxiennes les unes après les autres....
Ce qui est terrible dans cette histoire, c'est que je me reconnais dans cette flemme, je me reconnais devant la grande tâche de devoir étudier et de n'avoir aucune idée du comment s'organiser, du comment rester un quart d'heure d'affilé devant le même paragraphe ... je l'ai vécu et même si je n'ai pas baissé les bras comme lui le fait actuellement, je suis passée par des doutes immenses concernant mon intelligence qui subitement me laissait tomber. Et un jour, après "étude" j'ai vu le résultat dans un examen d'histoire le l'art et j'ai pris conscience que de devoir "étudier" est indispensable une fois la matière devenue considérable...
Ici on appliquera donc le même régime que chez le père. Plus de jeux Xbox etc, plus d'ordinateur, plus de face... et Co, et le téléphone reste dans ma chambre pendant la nuit.
Espérons que le déclic se fera sinon il passera ses vacances à courir derrière les cours, à râler sur chaque page à revoir et à pourrir la vie des autres qui n'ont rien demandé mais qui trinqueront.
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