pour un long moment, disparaître, juste ne plus être là.
Disparaître pour ne plus ressentir la douleur, disparaître pour ne plus rien sentir.
Quand on espère très longtemps, au delà du raisonnable peut-être, se ballade-t-on dans un monde de rêves ?
Quand on espère le changement et qu'il s'avère que le changement veut dire aller plus mal, aurait-on dû taire les voix dans nos têtes ?
Je suis à bout, à bout de force de me battre encore, à bout d'arguments, à bout d'idées, à bout tout simplement.
La fatigue me cloue, elle me vide jusqu'au tréfonds, elle me laisse les bras ballants, elle me laisse spectateur de mon naufrage imminent.
Espérer qu'un changement s'opère et se retrouver plus mal qu'avant ... est-ce de la pure ironie ?
J'aurais été le matin et le soir, la lumière et le noir, j'aurais été le phare dans la nuit qui guide les sans-epsoirs.
Maintenant je ne reste que coquille vide, sans chant, sans éclat, je reste là où l'on ma posée, loin du paradis d'autrui.
Je vais remonter à la surface pour reprendre l'air afin de plonger plus loin encore...
Si les filets m'attrapent je me laisserai volontiers happer, je serai reconnaissante du moindre geste en ma faveur. Je ne reste pas clos, je suis sensible à la moindre lueur qui me parviendrait du rivage. Je nagerai en pressant le pas rejoindre le pêcheur au bord pour qu'il me remette là, à ma place, si place il y en a pour moi.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire