samedi 17 décembre 2011

Et puis .... Non

Cela aurait été trop faciiiiiiiile si cela avait marché. Parce que bien qu'on soit le 17 aujourd'hui, bien qu'hier était le 16, bien qu'hier on aurait dû être de nouveau de ceux qui ont accès au monde joyeux et heureux d'internet, ehben, noooooon, on est toujours au coin, punis pour on ne sait quelle raison, pour un rendez-vous "manqué" ???

Hier je suis rentrée chez moi, remplie d'une certaine colère envers moi-même, colère et peur, un mélange qu'il ne faut pas trop cultiver. En moi bouillonne ce mélange, ce truc bizarre qui fait que vous savez que vous avez eu tort sans être persuadée d'avoir eu tort complètement. Je suis rentrée, j'étais fatiguée, mon corps ne veut plus de toute cette pluie, de toutes ces tempêtes dehors, mon corps veut quelques jours de soleil pour puiser un peu de force afin de pouvoir continuer... Je suis rentrée, je me suis préparée un verre de jus d'ananas, j'ai empoigné un chocolat





 au hasard et j'ai voulu taper quelques mots pour le blog... 

Oui, j'y avais cru, au moins quelques heures, sisisi, pensée positive et tout, mais ... rien, aucun signal !

A 16.09 blingbling; sms qui me dit qu'un technicien est passé à 16.09 et que personne ne lui a ouvert !!! Non, mais ! Non, mais vraiment !!! J'étais là, avec mon verre de jus d'ananas, avec mon ordi prêt à recevoir cet accès vers la caverne d'Ali Baba ... 

J'en ai ras le bol ! Ras le bol que cette société détient le monopole des lignes téléphone, internet et télé et qu'il n'y a pas moyen de les contourner. 

Donc, je squatte de nouveau, je m'habille chaudement et je descends à la cave parce qu'à la cave une bonne âme a eu la bonne la gentille idée (sans l'avoir fait exprès je pense...) de laisser sa ligne sans sécurité :-)

Bon, revenons à ma colère, à mon mélange qui me rend de mauvaise humeur, qui a fait que j'ai gâché une petite heure qui aurait dû être délicieuse comme un bonbon au caramel, celle qui a fait de moi quelqu'un qui lâche un mot coupant ...

Je sais ce qui se trame, ce sont les prémices de la fameuse date anniversaire de mes cancers ... 2 fois entre Noël et Nouvel An, deux fois à deux jours près on m'a annoncé la "bonne nouvelle". Et je commence sérieusement à paniquer cette année. Parce que je suis dans ma 4me année et si je survis l'année prochaine sans quak, ehben, mes visites seront plus espacées, mes contrôles relâchés et j'ai vraiment envie d'y arriver !

Malgré ma volonté et malgré mon esprit pratique qui me rassure avec des mots comme : arrête de te prendre la tête, arrête d'y penser ... il y a cette autre partie de moi, l'inconscient qui se pointe et me fait tressaillir au mot cancer ... 

J'ai tout simplement peur, j'ai tout bêtement la trouille des résultats des examens qui m'attendent.

J'ai une peur bleue qu'on me dise que ma vie sera écourtée, que je ne saurais pas goûter au bonheur qui se pointe au loin, que je suis arrivée à un moment où une masse de choses se mettent au calme après tous ces mois de chamboulements. Je viens de m'installer chez moi, je construis un nouveau nid pour nous, je me projette dans un futur et j'ai peur qu'une analyse de sang, un scanner s'abatte sur tout cela et m'en prive !!!

Egoïste de penser ainsi ? Egoïste de vouloir avoir des réponses claires et nettes ? Egoïste de revendiquer cette part de ma vie ? Egoïste de vouloir jouir de ma vie ? ? ? 

La nuit je me réveille et je prépare intérieurement mon discours d'adieu ...  purée j'ai peur de mourir ! Je n'ai plus eu peur de mourir, peut-être parce que je ne voyais pas de futur fondamentalement différent du présent. Alors que là ... j'ai de nouveau des projets et j'ai peur que je n'aie pas le TEMPS !!!

Non, je n'en parle pas, je le garde en moi, je ne saurais gérer la peur des autres. Alors je claque des dents, j'ai la chair de poule, j'essaie de me tenir à distance ... et je me fais mal ! 


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire