mardi 3 janvier 2012

Tristan et Iseult


Grosse, grosse, grosse émotion en ce weekend solitaire et vraiment triste de l'être : j'ai enfin pu voir MELANCHOLIA de Lars von Trier. 

Et quel regret de ne pas avoir vu ce film au cinéma !!!! Je suis encore aujourd'hui, presque 4 jours plus tard totalement retournée et cela s'est ressenti dans mes réactions complètement absurdes envers une personne très spéciale qui se reconnaîtra si elle me lit encore ...

J'ai été scotchée devant l'écran, je n'osais respirer de peur de casser le fil qui me reliait encore à ma vie, avalée par les images, la musique, les acteurs, l'histoire, cette peur de l'inconnu, cette tristesse... cette solitude face à la mort et puis cette mort tellement terriblement belle, si belle à en donner envie.

Je ne suis toujours pas dans mon état normal; j'ai eu la sensation que je devais faire vite vite vite et avancer dans ma vie, aller encore plus vite, ne plus avoir le temps d'attendre, ne plus avoir le temps de mener à bien ce qui me tient tellement à coeur, ne plus avoir le temps de rien faire.

J'en rêve la nuit, mes pensées tournent avec une seule obsession : savoir ce qui se passera pour moi, avoir un aperçu, même minime, de quoi ma vie sera faite dans quelque temps. La peur de manquer de temps, de nouveau et terriblement effrayante m'a fait dérailler complètement, la peur de rester sur le côté juste à observer sans agir m'a fait réagir et agir sans réfléchir.

Mais je suis pas de celles qui laissent aller sans intervention, je suis têtue, vraie tête de mule... et rien ne m'arrête dans ces moments. 

Alors que je sais à quoi je réagis, comme les allergiques qui évitent à tout prix de rentrer en contact avec leur allergène, sauf que moi, je m'y frotte, me croyant forte et invincible et j'explose ...

Si seulement je savais dire: STOP !!!! Et me dire que je ne fais que rentrer en vibration négative au contact d'une corde sensible qu'on a fait sonner sans mauvaise intention. Mon point faible, mon tendon d'Achille ... 

Dans ces moments de perte de repères je monte au quart de tour, un simple retard dans un message devient une montagne, un massif que je veux vaincre mais qui m'achève avant le premier col...

Tout cela et encore tellement plus ...

Melancholia... 

Attendre la fin du monde ... 

Construire sa cabane magique et s'envoler ... 






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