C'est tellement rare que je me dois d'en parler ...
J'ai passé une très bonne nuit, une nuit de résiliation, une nuit d'acceptation.
J'ai pas énormément dormi, loin de là, j'ai été réveillée à maintes reprises et malgré cela je me sens très bien dans ma peau ce matin.
La boule au ventre a disparu, elle a laissé sa place à une sensation de bonbon au caramel qui distille son goût rassurant dans tout mon corps.
Oui, j'ai toujours mal dans ce corps, le temps n'aide en rien pour que ça passe. Pourtant, je suis bien, détendue et tranquillisée.
Non, je ne sais pas pour combien d'heures, de jours, de semaines ce bien-être restera à mes côtés alors j'en tire le meilleur des partis et je savoure cette journée sans aucune retenue.
Il était temps que la peur cesse, que l'acceptation s'impose.
Si je savais changer le destin, si je savais prévoir ce que l'avenir me réserve; serais-ce à ce point enviable ?
Ne serais-je pas "obligée de réussir"? Ne serais-je pas bloquée dans mes actes ?
Peut-être que c'est finalement cela ma plus grande peur : obligée de réussir ... obligée de faire d'une nouvelle situation un sans faute.
Je continue de travailler sur le fameux livre. Je n'avais pas imaginé quelle masse de travail représente une telle entreprise. Je suis seule pour la plupart du temps à décider du comment, du visuel, de la présentation et je me freine avec mon perfectionnisme qui me fait douter de chaque page, de chaque photo, de chaque proposition.
J'aimerai que l'auteur ait un peu, non, beaucoup plus de temps à me consacrer, maintenant que le projet touche à sa fin et que ne je travaille plus que sur le visuel, le graphique, la photo. Ce n'est pas mon livre et j'ai le sentiment désagréable de travailler dans le vide.
Je clôturerai cette semaine, peu importe, je veux passer à autre chose :-)
Ma pièce à vivre est tapissée des clichés de l'auteur. Je balance, je choisis, j'assemble pour démonter. A chaque page terminée, mais en cours d'approbation, j'enlève du mur les photos et je mets à la place la page qui attend son OK.
Peut-être que j'ai trop féminisé le projet ? Mais, en soi, la clientèle potentielle ne sera-t-elle pas plutôt féminine ? Est-ce que beaucoup d'hommes se passionnent pour la poésie ???
Ah, les doutes, les doutes ...
Je vous souhaite de passer une journée paisible, avec ceux qui vous aiment et à qui vous portez votre amour sans retenue !
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