jeudi 31 janvier 2013

Je suis très sage


ou du moins j'essaie de l'être.

Cependant, au matin, quand j'ai constaté que les garçons ne s'étaient pas levés pour aller à l'école... et qu'ils descendaient les escaliers comme s'ils avaient encore des heures avant le début des cours (cours qui avaient déjà commencé...), qu'ils me regardaient avec des yeux grands comme des soucoupes pour savoir si j'allais (encore) les conduire à A., j'ai dû chercher un peu avant de savoir rester calme. 

Je leur ai indiqué que dans 6 minutes un bus allait passer devant chezmoi et qu'ils avaient intérêt à le prendre. Je ne rien signé, pas de mot d'excuse, pas donné l'argent pour le train (ils en ont eu hier pour le repas d'aujourd'hui et de demain, qu'ils jonglent un peu...) et je ne me suis pas énervée sur la lenteur exemplaire du deuxième qui se baladait en short dans la pièce à vivre. 

Ma fille mangeait ses biscuits en me lançant des appels silencieux mais je n'ai pas réagi. 

Au tout dernier moment les garçons ont semblé comprendre que je n'allais pas les conduire, que cette fois-ci j'allais faire ce que j'avais annoncé : ne pas les conduire s'ils savent se débrouiller autrement. 
Il semble que prendre le bus c'est la loose, que sortir d'un bus est nul et que seul le train est bien, cool, dans le vent ... je m'en fiche royalement, vraiment, totalement ! 

On verra ce soir s'ils ont survécu à l'humiliation suprême. 

Donc je me dis que je suis sage, sage dans le sens de la sagesse de l'âge, celle qui sait que prendre le bus est pareil que de prendre le train si les deux arrivent au même endroit :-)


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