post divorce.
Enormément de journées de pure joie, de journées pendant lesquelles je me pince pour savoir si c'est bien vrai, si je ne suis pas dans un rêve qui me fait croire que la vie est tellement belle ...
Un peu de journées de blues, souvent mêlés au soucis financiers, au soucis de santé, au corps qui en a assez du mauvais temps. Les deux arrivent toujours couplés et je ne sais toujours pas si l'un induit l'autre ou vice versa.
Peu de journées de tristesse, même tellement peu de journées que je me dis que vraiment le fait de divorcer m'a apporté plus que cela m'a enlevé.
Toujours le soulagement quand je me rends compte que je ne dois plus marcher sur des oeufs fragiles, que je ne dois plus peser chaque mot et chaque regard, que je peux tourner les yeux au ciel sans que le même me tombe sur la tête.
Toujours le soulagement quand j'entends la voiture se garer en bas de chezmoi pour reprendre les enfants, que le conducteur ne sortira plus et que ma vie m'appartient bien et belle.
Toujours la joie de me réveiller le matin sans lui à mes côtés, lui qu'il ne faut pas réveiller, que je ne dois plus me glisser hors du lit pour ne pas éveiller le diable qui veille en lui.
Quand je dois le contacter, quand je vois et j'entends qu'il se croit infaillible, invincible, droit dans ses bottes et le seul à détenir la vérité sur tout, je suis remuée parce que, oui, cela me met toujours en colère, de ne savoir placer un mot, de ne savoir poser une question sans entendre une mise en garde, une contre-question, un interrogatoire.
Je suis en colère parce que je vois derrière ce jeu de manipulation; ne jamais donner de réponse, toujours poser des double-questions auxquelles il est impossible de répondre sans qu'il n'arrive à prouver que je suis dans le faux... je vois derrière le jeu mais je ne sais toujours pas le contrer, il a tellement plus d'expérience en la matière ... que je vois qu'il fait, lui aussi, des "fautes" mais qu'il esquive en me mettant à plat, en me sermonnant que je fais pas bien, que je suis inconsciente, que je ne suis pas assez de ceci et trop de cela ...
Et je suis en colère quand je vois mes enfants tristes le vendredi quand ils repartent chez lui, quand je vois ma filles tirer et tirer pour trouver encore quelques minutes avec moi, quand je l'entends me dire : je t'aime dans la cage d'escalier qui résonne de sa peine... je suis en colère quand je vois mon deuxième claquer la porte, furieux d'avoir encore eu trois coups de téléphone pour qu'il se dépêche de descendre. Je suis en colère quand j'entends ma fille me raconter ce qui se passe chez lui, qu'elle n'aime pas vraiment être "grande soeur" juste parce qu'on le lui impose, qu'elle trouve cela glauque de voir son père jouer son jeu de "séducteur" auprès de sa nouvelle élue du coeur, qu'il joue le rôle du beau-père parfait pour la nouvelle "petite soeur"...
Mais mis en balance ... le bien et le beau sont tellement, tellement, tellement présents, la joie de vivre enfin selon mes besoins, la joie de vivre ce que je vis, de découvrir que vivre est autre chose que survivre, que vivre est autre chose que mettre un autre en avant ... oui, c'est tellement beau que ma colère ne tient pas longtemps et que je laisse aller, que je laisse faire en restant la maman que je suis ... celle à qui on vient parler et raconter les peines et qui ne fait rien d'autre qu'écouter et essayer de comprendre.
Je ne suis pas parfaite et je sui aise à ne pas l'être. Je le sais et je sais l'accepter. J'ai beaucoup de "défauts" et beaucoup de failles et je sais vivre avec tout cela et j'espère que c'est cela qui me rend humaine :-)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire