et ma fille s'est étalée en toute splendeur devant la grille de l'école avec tous les regards tournés vers elle ... la pauvre a changé de couleur en un temps record, s'est relevée avec le peu de dignité qu'elle a su trouver en vitesse et est rentrée dans les rangs avant de disparaître dans l'enceinte ...
La pauvre, elle sera gênée pendant deux bonnes heures avant de passer à autre chose...
On a eu un accrochage mémorable hier soir entre enfants mâles et mère légèrement dépassée par les évènements. Comme je l'avais pressenti en partant de chez leur père en colère, l'éclat à eu lieu ... et il a fait mal, physiquement et verbalement. Je me suis, encore une fois, fais traiter de fautive, de menteuse, de celle qui détruit tout et qui prétend de les aimer que pour garder les allocations familiales.
Bizarrement, quand je leur propose de vivre de façon permanente chez leur père, ils refusent catégoriquement.
Mon grand qui annonce qu'il n'a aucun respect pour moi, le deuxième qui renchérit ... mais que puis-je faire d'autre que communiquer et garder le dialogue en vie ?
Ils n'entendent pas grand chose de ce que je leur dis, ils n'entendent de façon sélective que ce qui les arrange sur le moment.
Le grand a levé le poing sur moi et là j'ai vu rouge et je l'ai mis à terre ... j'étais étonnée de ma force, mais il était bloqué sous mes genoux et n'arrivait plus à me menacer. Son frère lui est venu en aide, bel exemple d'amour fraternel, et de ma main gauche je l'ai plaqué, lui aussi. Les deux sous mon emprise, les deux maintenus d'une main de fer ... et ils ont été plus qu'étonnés de voir que je n'ai pas peur de leur supériorité physique évidente. Cela a calmé les ardeurs du plus jeune et mis les pendules à l'heure pour le grand.
Je sais que ce n'est pas ainsi que fonctionne une éducation dans le respect, mais ... ils n'ont aucun respect pour moi et cela depuis bien longtemps déjà, depuis qu'ils ont senti et puis entendu de façon claire que leur père se mettra toujours de leur côté au lieu de me soutenir afin de garder UNE ligne de conduite.
Je suis prête à les laisser partir si vivre avec moi est un supplice, si vivre avec moi n'est rien d'autre qu'une obligation mal vécue. Je suis prête à le faire POUR eux, non pour moi, je les aime mes gamins, ce sont encore et toujours les êtres que je chéris le plus au monde, et c'est aussi pour cela, à cause de cela que je ne mettrai pas en travers leur chemin si celui-ci doit se faire sans moi ...
Oui, difficile de savoir ce qui est bien et ce qui ne l'est pas.
Ils me disent que je suis invivable alors que la seule chose que je leur ai demandé était de mettre un dvd dans sa boîte ... ce n'est tout de même pas une raison pour se mettre dans ces états là. Je ne pense honnêtement pas que les empêche de vivre en disant une phrase anodine comme celle-là, non ?
Rien de leur plaît ici, mais ils ne veulent pas vivre avec leur père non plus ... oui, difficile de savoir pourquoi, parce qu'on ils parlent de lui c'est toujours avec des mots qui blessent : au moins chez papa il y a la télé et on a quelque chose à faire, ici il n'y a RIEN...
Enfin, je suis contente qu'aujourd'hui leur école ne fait plus grève et qu'ils sont partis d'ici pour la journée. Je ne sais pas comment j'aurai supporté ces regards froids encore des heures de plus.
Difficile le métier de mère, difficile d'être seule à assumer et assurer un semblant d'éducation... difficile de vivre avec deux ados aussi ...
Parfois je me dis que mon époque était quand même pas mal, il n'y avait pas autant de libertés, autant de choix, autant de problèmes inutiles liés au trop...
Quand je leur dis qu'à leur âge, qu'à 16 ans j'avais 8 heures de cours à l'école et qu'après j'enchaînais avec 4-5 heures de conservatoire, que je donnais des cours pour faire des remplacements, que j'avais les weekends remplis de concerts et de cours, ils me regardent avec un air qui veut tout dire : mais on s'en f... ma chère mère !
Mais au moins j'étais occupée, ce qui leur manque cruellement...
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