Je suis en
« relecture » de quelques textes qui vont s’ajouter au livre sur
lequel j’ai travaillé il y a presque un an déjà. Des textes beaux, tristes,
mélancoliques et parfois juste faits pour faire réfléchir…
Comme l’année
dernière je me pose la question si laisser vivre les démons du passé nous aide
à vivre aujourd’hui. Bien que je sois d’accord en ce qui concerne les leçons
qu’on doit tirer d’évènements malheureux et difficiles, me trouver en face de
peurs toujours présentes à cause de ces mêmes évènements me pose réellement
problème.
La peur freine,
la peur engendre la peur, la peur nous maintient dans des structures dites
rassurantes et la peur nous empêche de prendre des décisions concrètes.
Si les fantômes
de notre passé gardent leur emprise, s’ils gardent leur pouvoir absolu d’être
les « guides » de notre vie, comment donner une chance au changement,
au mieux, au « autrechose » ?
Les fantômes
hantent nos nuits et jours, on y pense sans cesse, au moindre prétexte ils
sortent de notre moi pour se dandiner devant nous en agitant le panneau :
DANGER !
Les fantômes ont
besoin du souvenir pour survivre, ils se nourrissent essentiellement de
souvenirs douloureux et gardent prisonnier les beaux moments, les moments de joie
pure, puisque ces instants ne garantissent pas leur survie.
D’ailleurs, en
étant honnête … à quoi pense-t-on le plus ? A la belle journée d’été en compagnie
d’amis chers et aimés ? Ou à la soirée ratée qui s’est terminée en dispute
avec votre moitié et dans laquelle vous n’avez pas su placer un mot et que vous
vous rejouez en prononçant un discours digne de la meilleure cueillette ?
Ah ? Ehben oui … la journée d’été est bien pâlotte à côté de l’excitation
grandissante de clouer le bec après coup …
Alors nos fantômes ?
Il y a-t-il un moyen de les faire fuir ? Faut-il les exterminer pour de
bon en les brûlant ?
Je me rappelle qu’un
jour j’ai fait exactement cela : j’ai écrit une belle lettre à un de mes
fantômes, je lui ai dit qu’il n’avait plus sa place dans ma vie, j’y ai ajouté
une photo qui était en relation avec le souvenir douloureux et puis j’y ai mis
le feu.
Il s’est
évaporé. Pas immédiatement, mais après quelques semaines j’avais arrêté d’y
penser puisque c’était MOI qui avais mis fin à la relation toxique je j’entretenais
avec lui.
Combien d’entre
nous ressassent sans cesse un événement qui les a cassés ? Tant qu’on
pense à quelque chose, à quelqu’un elle/il n’est pas oublié, ce qui reste un
boulet considérable à traîner chaque jour …
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire