La dépression, phase de désintégration positive ?
Dans mes lectures récentes je suis tombée nez à
nez avec ce concept qui date des années 60.
Selon son auteur la dépression n’est pas forcément
une descente aux enfers mais bien un processus qui permet d’aller ver un « plus
haut ».
Ce que je trouve intéressant, ce qui m’a fait
fortement réfléchir, est que je suis pratiquement sûre d’avoir vécu exactement
cela, prendre conscience que la vie « cela ne peut pas être QUE cela »,
me déconstruire entièrement, passer par des mois de doutes et de régression
pour enfin, enfin traverser le brouillard entourant et atteindre un mieux qui
se voit et se ressent autour de moi en non seulement en moi.
Certes, il a fallu mettre beaucoup de choses, d’idées,
de conventions suivies par convenance de côté, se heurter à l’incompréhension
de mes proches, me retrouver seule dans ce monde des apparences et, oui, être désorientée
pendant de longues semaines. Il a fallu que je me coupe de ce qu’on attendait
de moi par facilité et que je construise une nouvelle moi qui sait qu’elle est
seule maître à bord de sa destinée, même si elle fait partie d’un grand tout, d’un
univers mystérieux et qu’elle se doit de transmettre ce qu’elle a en elle.
Facile comme démarche ? Ohnon, pas du tout.
Nécessaire ? Oui, pour enfin vivre et non plus survivre de jour en jour.
Je laisse de nouveau mes sentiments jaillir, je
leur laisse de nouveau leur place qu’ils exigent dans la vie. Je suis perméable
à mes colères subites, à mes sauts d’humeur, à mes joies et plaisirs aussi. Je
ne cache plus derrière un sourire (en tout cas plus tout le temps et avec tout le monde...) mes blessures
et je dis ouvertement quand je me sens délaissée, mal comprise, mal jugée.
De toute façon, si je ne dis pas ce que je ressens,
qui saura ce qui se cache dans ma tête, quels tourments s’y jouent ? Si je
ne dis rien c’est plus facile pour l’autre parce qu’il se croit sur la bonne
voie, mais pour moi ??? Tôt ou tard l’explosion se produira et je ne serai
plus objective mais juste ... explosive et pratiquement toujours : hors
sujet
Déconstruire pour reconstruire me semble donc un
mal à vivre qu’il vaut au moins considérer sérieusement au lieu de se complaire
en se plaignant dans une vie qui ne sera jamais au grand jamais satisfaisante
pour qui s’y sent « à côté de plaque »
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