Les vacances.
Cette année je partirai donc "en vacances"... loin d'ici, à la mer, voir un ciel différent, respirer un air enrichi. Il n'y aura pas de gros rochers qui piquent sur l'eau à la place il y aura beaucoup de dunes et de sable à perte de vue.
Il faudra laisser les petits lapins et leurs parents seuls pendant quelques jours aussi, on a trouvé une lapin-sitteuse qui viendra les nourrir chaque jour, qui les laissera courir un peu, qui les câlinera un peu.
Je partirai plus tard avec les enfants, au même endroit, respirer avec eux quelques jours. Souffler contre le vent, souffler de la vie, souffler en famille, souffler avant de reprendre les études, souffler avant de retourner chezmoi.
Bien que je ne sois plus partie depuis, oh bien des années déjà, bien que je sois beaucoup chezmoi, bien que je n'aie mis le nez plus loin que les petites villes autour que trois fois pour une nuit les derniers mois, je n'éprouve pas de besoin vital de partir "en vacances".
Partir n'a pas l'attrait absolu, je suis bien chezmoi, je suis bien avec moi, je suis bien peu importe les voyages ou non, du moins pour l'instant, du moins depuis que j'étais malade. Parce que chaque départ était synonyme de stress pré-pendant-et post vacances. Parce qu'il fallait penser à tout, préparer tout, encaisser chaque mauvaise humeur. Parce que partir n'était pas partie de plaisir mais source d'ennuis et d'ennui.
La dernière fois que je suis partie avec mari et enfants, les vacances m'ont plus coûté qu'amener de bienfait quelconque. Je n'étais pas enclin à suivre les activités, si peu qu'il y en avait. Je n'avais pas envie de vivre "ma vie" pareille à celle que je vivais au quotidien autre part, juste pour pouvoir dire : j'étais partie en vacances.
Les vacances m'attirent pour une seule et unique raison : m'installer à l'hôtel, me lever le matin, descendre et avoir un petit-déjeuner complet devant mes yeux, prêt à être dégusté, prêt sans bouger le petit doigt -), remonter et trouver une chambre proprette et rangée, des lits faits malgré la nuit agitée... j'aime sortir sans penser à acheter de quoi cuisiner le soir, m'arrêter sur une terrasse, rester à observer, à prendre des clichés, à imaginer la vie des autres. Imaginer une vie palpitante, une vie que je ne vis pas:-)
Et puis, j'aime rentrer chezmoi, me dire que c'est beau chezmoi aussi; rentrer dans l'odeur du connu, rentrer dans ma vie normale qui coule en douceur.
Alors oui, je pars cette année, parce que partir veut dire revenir après aussi. Je pars et je laisserai derrière moi un parfum de joie et de plaisir. Je pars retrouver l'élément qui me parle le plus, je pars rejoindre la mer et les vagues, les mouettes et les grains de sable qui n'empêcheront nullement le mécanisme de rouler et de fonctionner.
Je pars, pas longtemps, je pars, je reviens et je repars.
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