we get married.
Suite à une discussion d'hier en voiture je me suis posée la question...
On ne vit plus dans une société condamne les concubinages, les relations sexuelles avant mariage, de plus en plus d'enfants naissent de parents non-mariés et le mariage en lui-même est voué à l'échec dans 3 cas sur 4 ici dans mon pays d'adoption.
Mettons de côté ceux qui organisent leur union uniquement "pour la fête et la belle robe", parce que OUI il y en a :-) et ceux qui le font pour des "raisons fiscales".
Restent les couples qui veulent sceller leur amour par un papier attestant de leur rêve. Les hommes et femmes qui veulent avoir une preuve, un document qui leur garantit amour, fidélité et soutien dans les bons comme dans les mauvais jours.
Puis vient le temps du réveil. Où l'on voit que l'autre qu'on a "choisi" n'est peut-être pas vraiment si génial que ça, qu'il ne vous laisse pas respirer librement, qu'il entrave vos envies et besoins. Où certains s'ont obligés de se rendre à l'évidence que l'autre n'a pas réussi à résister aux tentations externes et qu'il prend plaisir hors mariage, où l'on se voit devoir affronter les coups durs de la vie sans aide réelle, où le père/la mère des enfants communs abdique de son rôle de parent.
Pour les "plus chanceux" le temps fait son oeuvre, la routine, le quotidien, les enfants, le boulot, les amis, tout doucement on perd de sa joie de vivre et on avance dans un futur certain, un futur sans espoir de changement, un futur qui sera gris dans gris, toutes les nuances éclatantes des débuts se délavant dans le tambour des jours qui se suivent et qui se ressemblent de manière désespérée.
Si les liens du mariage, liens qui ne sont d'autre que prisons dorées, vous gardent de choisir une issue, s'ils ne servent plus qu'à préserver les apparences, pour être parmi ceux qui font "comme il faut", est-ce vraiment encore une preuve d'amour que de rester avec l'autre ? Ne s'arrête-t-on pas trop souvent aux difficultés que présente un divorce ? Aux batailles acharnées entre les parties qu'on pense ne pas avoir la force de livrer ?
Sans mariage pas de divorce, on a simplifié le cours de la vie commune. Rester avec l'autre est un choix et non un devoir signé devant témoin. Rester et travailler à rendre à la relation ses éclats d'antan, rester par envie, rester par amour.
Alors finalement, le mariage qui échoue si souvent, ce mariage n'a-t-il pas pris place dans nos têtes comme assurance-vie-amour ? Et n'a-t-on donc plus le devoir de rester attentif à l'autre juste parce qu'il est notre moitié épousée ? Si les mariages échouent, n'est-ce pas aussi parce que la déception que cet acte millénaire ne nous garantit plus ni le respect, ni l'amour, ni une vie sans soucis, est si grande qu'on préfère encore partir que d'essayer de sauver ce qu'il y a à sauver ?
Certes, qu'on l'amour n'est plus, quand tout est devenu triste, quand on passe ses journées à redouter le moment du retour dans la maison qu'on partage, quand on s'est tourné vers l'extérieur pour trouver ce qui manque à l'intérieur, quand on a des sentiments forts et beaux pour un/e autre que son épouse/son mari ... prendre le risque de perdre dans un divorce ce qu'on pensait acquis, ses amis, sa maison, ses relations ... n'est pas facile mais peut aussi nous promettre de savoir faire "mieux" dans une prochaine union qui n'a peut-être pas besoin d'être consignée et actée.
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